• Confrontation / M.Houellebecq

    Et si nous avons besoin de tant d'amour, à qui la faute ?
    Si nous ne pouvons radicalement pas nous adapter
    A cet univers de transactions généralisées
    Que voudraient tant voir adopter
    Les psychologues, et tout les autres ?

    Et si nous avons besoin de tant de rêves, à qui la faute ?
    Si une fraction non encore déterminée de notre psyché
    Ne peut définitivement pas se contenter
    D'une harmonieuse gestion de nos pulsions répertoriées
    Quatre ou cinq, au maximum ?

    Et si nous avons besoin de croire en quelque chose
    Qui nous dépasse, nous tire en avant, et dans lequel en même temps on se repose,
    Si nous avons besoin d'un bonheur absolument pas quantifiable,
    D'une force intérieure qui germe en nous et se joue des impondérables,
    Qui se développe en nous et donne à notre existence une valeur, une utilité et un sens inaliénables,

    Si nous avons besoin en même temps de nous sentir coupables,
    De nous sentir humiliés et malheureux de ne pas être plus que nous sommes,
    Si vraiment nous avons besoin de tout cela pour nous sentir des hommes,
    Qu'allons nous faire ?

    Il est temps de lâcher prise.

    Je suis comme un enfant qui n'a plus droit aux larmes,
    Conduis-moi au pays où vivent les braves gens
    Conduis-moi dans la nuit, entoure-moi d'un charme,
    Je voudrais rencontrer des êtres différents.

    Je porte au fond de moi une ancienne espérance
    Comme ces vieillards noirs, princes dans leur pays.
    Qui balaient le métro avec indifférence ;
    Comme moi ils sont seuls, comme moi ils sourient.

    Il est vrai que ce monde où nous respirons mal
    N'inspire plus en nous qu'un dégoût manifeste,
    Une envie de s'enfuir sans demander son reste,
    Et nous ne lisons plus les titres du journal.

    Nous voulons retourner dans l'ancienne demeure
    Où nos pères ont vécu sous l'aile d'un archange,
    Nous voulons retrouver cette morale étrange
    Qui sanctifiait la vie jusqu'à la dernière heure.

    Nous voulons quelque chose comme une fidélité,
    Comme un enlacement de douces dépendances,
    Quelque chose qui dépasse et contienne l'existence ;
    Nous ne pouvons plus vivre loin de l'éternité.

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  • Je me sens déjà mieux. Je me demande donc si je me sentais vraiment mal si au bout d'une journée je ne ressens plus ce même sentiment insignifiable au fond de moi...je pourrais écrire "ça s'en va et ça revient"...j'aimerais bien comprendre mon fonctionnement.
    Peut-être que ça me fait vraiment du bien d'écrire. Peut-être.

    Bref, je pensais au film « Eternal sunshine » (très bon film). Je me dis toujours que je ne voudrais rien effacer de mon histoire. Malgré tout, je pense que c'est l'ensemble de mon passé qui me permet d'être ce que je suis aujourd'hui...
    Maiiiiiiiiiiis (et oui il y a toujours un mais avec moi lol), depuis quelques jours je me dis que j'aimerais bien oublier ce que je n'ai pas encore fait. J'ai tellement peur de la nouveauté. Si je ne savais pas que je ne l'avais pas fait, tout deviendrait peut-être plus simple...non ? Et pourtant si je le pouvais, je crois que je ne le ferais même pas...

    Ah là là là...Je suis un cas incurable.

    Musique qui passe : A fond dans Rammstein...mais je dois chercher mon petit frère à l'école...Pas envie de sortiiiiiiiiiiiiiir...sniiiif lol

    "Je n'ai pas envie de ne pas me haïr".

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  • Comment vas tu ?

    En ce moment, je déteste quand on me pose cette question. Je ressens un profond malaise rien qu'à la lire ou l'entendre. D'ailleurs, Je la lis + que je ne l'entends. Oui. Je vis avec moi même essentiellement. Je suis presque tout le temps dans ma chambre. Je vis à travers le net. Pourtant, je parle avec de moins en moins de personnes à travers ce moyen de communication. Je me rends compte que je me renferme de + en +. Je sens aussi que je deviens de + en + susceptible. Je me sens souvent blessée par certains propos dont je sais pourtant que le but n'était pas de me faire du mal. Elle m'envahit cent z'un maux. Elle envahit mon sang.

    Comment ça va ? Ca va (dans la vie je m'arrête toujours là / sur le net je n'en dis pas beaucoup +).
    Je ne me mens pas. Finalement, je me sens plutôt bien comparée à des millions d'autres personnes dans ce monde (herm).
    Je ne rajoute pas que je me sens profondément seule. Je ne montre pas mon mal être dans la vie. Je le dissimule. Je me le dissimule. Je me vois mal leur dire « Non, je me sens mal. Mon avenir semble inexistant. Je déteste toujours autant la société. Je me déteste toujours autant. J'ai envie de disparaître sans avoir jamais exister. J'ai envie de me faire du mal (même si je sais que je ne le ferais pas). Je ne vois jamais mes rares amis. J'ai de moins en moins de nouvelles d'eux. Je n'arrive pas à trouver ma place dans ma famille. Je me reconnais toujours dans les musiques les plus tristes. Jamais l'inverse. Je n'arrive pas a trouver le livre scolaire « 5 leçons pour réussir à vivre et être heureuse en société». »
    Non, je préfère chercher à l'intérieur de moi une autre partie quand ils sont présents. Je préfère chercher à l'intérieur de moi cette fille qui a envie d'être heureuse, qui a envie de partager des moments agréables avec eux. Oui. Je préfère vivre seule ma tristesse.

    Toutefois, j'essaie souvent de me convaincre que je me sens bien. J'essaie un maximum ne pas me morfondre sur mon sort. D'ailleurs, je ris souvent pour un rien (même si ce n'est pas le cas depuis quelques jours). Toutefois, je sais qu'il y a toujours à l'intérieur de moi ce mal de vivre qui me poursuit. J'essaie juste le plus souvent de me le cacher, de moins le ressentir en ajoutant d'autres choses par dessus. Le problème : je n'arrive pas à le détruire. Il reprend toujours le dessus à un moment ou à un autre.... Là, j'ai envie de hurler « je te déteste ». Oui. JE TE DETESTE toi mon mal de vivre qui m'empêche de vivre plutôt que cette voix qui me répète inlassablement à l'intérieur de moi « Je me déteste, je me déteste, je me déteste...».

    Malgré tout, je sais que je n'ai pas à me plaindre. J'ai une vie en apparence confortable. Une famille. Des amis même si je ne peux pas les voir. D'ailleurs, j'ai vraiment peur de les perdre à cause de ma manière d'agir. Je pense souvent à eux mais je donne de moins en moins souvent de mes nouvelles. Je n'y arrive pas. Ca me semble inutile. Ma vie est tellement insignifiante que je n'arrive pas à la faire partager. De moins en moins souvent en tout cas.
    J'ai aussi une famille qui ne veut que mon bien. D'ailleurs, toute ma famille se réunit pour les fêtes. Ma famille du côté de ma mère est très unie. Mais, je ne me sens pas à ma place parmi eux. Je n'arrive pas à partager leur joie. Des idées sombres m'envahissent alors qu'eux semblent juste vivre un moment agréable. Ensemble. Moi, j'essaie de paraître de bon humeur. Je laisse apparaître un sourire sur mes lèvres. Non. Je ne peux pas tout gâcher. Je ne peux pas leur dire que mon rêve est un cadeau sans prix. Je leur souries en attendant la fin. Je ne peux pas leur dire que j'aimerais rester seule durant les fêtes. Comme si c'était plus facile d'être seule qu'entourée de personnes avec qui on ne peut pas se montrer tel qu'on est. Que c'est plus facile que de paraître heureuse alors qu'on ne l'est pas...Finalement, Je suis toujours seule même entourée de ma famille, d'une foule etc...Toujours à part. Je n'aime pas les fêtes de fin d'année. Je n'aime pas ce jeu de faire semblant que la vie est belle et que tout va bien...même si je m'efforce d'y voir certains bons côtés. Ce n'est pas la fête que je n'aime pas mais ce qu'on en fait. Je voudrais une vraie fête mais je vois en leur fête un côté très morbide...

    Bref, je vais arrêter d'écrire. Mon article n'a aucune importance en soi. Excepté pour moi. Juste le besoin de dire que je me sens seule. Juste le besoin de décrire un certain mal être (même si je n'ai pas réussi à l'exprimer clairement). On n'y apprend Rien de nouveau.
    Ce soir, je me demande s'il y a vraiment une fin ou pas à ce mal être. Est ce qu'un jour je ne ressentirais ENFIN plus cette force qui m'empêche d'agir au sein des autres ? que je ne ressentirais plus ce besoin de rester dans mon bunker toute la journée comme une protection ?...J'ai envie d'être proche de certaines personnes, et, pourtant la plupart du temps je m'en éloigne...J'ai peur quand on me montre de l'affection... J'ai peur que ça me fasse + de mal que de bien...même à travers le virtuel.

    P.S : J'aimerais en aucun cas être juger pour mon extérieur mais juste pour ce qu'il y a là...à l'intérieur. Certes, un peu trop dissimulée parfois...

    "J'ai froid. Tellement froid".

    Ce soir, "Je suis de nature morte".

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  • Il y aura des journées et des temps difficiles
    Et des nuits de souffrance qui semblent insurmontables
    Où l'on pleure bêtement les deux bras sur la table
    Où la vie suspendue ne tient plus qu'à un fil ;
    Mon amour je te sens qui marche dans la ville.

    Il y aura des lettres écrites et déchirées
    Des occasions perdues des amis fatigués
    Des voyages inutiles des déplacements vides
    Des heures sans bouger sous un soleil torride.
    Il y aura la peur qui me suit sans parler.

    Qui s'approche de moi, qui me regarde en face
    Et son sourire est beau, son pas lent et tenace
    Elle a le souvenir dans ses yeux de cristal,
    Elle a mon avenir dans ses mains de métal
    Elle descend sur le monde comme un halo de glace.

    Il y aura la mort tu le sais mon amour
    Il y aura le malheur et les tout derniers jours
    On n'oublie jamais rien, les mots et les visages
    Flottent joyeusement jusqu'au dernier rivage
    Il y aura le regret, puis un sommeil très lourd.

    Photo : Album "Kings of time" de Magyar Posse. Excellent. Rock orchestral qui nous plonge dans une ambiance mystique, assez sombre mais toujours merveilleusement belle. Pour en savoir un peu + : {
    window.open(this.href); return false;
    }" href="http://www.popnews.com/popnews/magyarposse/" rel="nofollow">http://www.popnews.com/popnews/magyarposse/

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  • Je suis entre deux os. Je n'ai pas vraiment envie d'écrire. Je trouve mes articles précédents de + en + nuls. Ils ont très peu d'intérêts finalement. Ma banalité m'ennuie. Je n'ai pas vraiment envie de penser à ma vie. Je n'ai pas non plus envie de penser à ma manière d'agir qui laisse a désirer ces derniers temps. Je n'ai pas envie de penser à la vie tout court. Je n'ai pas envie de penser aux actualités. A vrai dire, trop de sujets se trimballent dans ma tête. Je sais très bien que je choisirais d'écrire sur les sujets les moins importants. Les autres sont trop compliqués à exprimer. Je ne comprends vraiment rien à ce que je suis. Je ne comprends rien tout court.

    Je préfère rêver en regardant des vidéos de Placebo, Rammstein et Indochine. J'ai envie de voyager. J'ai envie de suivre mes groupes préférés. J'ai envie d'être avec les personnes que j'aime.

    J'ai juste envie d'écrire « Ensemble, c'est tout ».

    Le retour à la réalité me dit que je dois arrêter de rêver. Travailler pour avoir mon année de licence. M'enfermer dans mon bunker. Apprendre pour avoir mes examens. Je préfère cacher mes yeux. Pour l'instant. Tout ceci n'a aucun sens. Je n'ai aucun sens. Pourtant, il faudra en choisir un. Je déteste cette réalité.

    Et là, je me demande ce qui va se passer «Juste après ».

    Photo : Till de Rammstein.

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