• Elle s'est perdue dans ces rires en excès,
    Elle s'est perdue dans ces pleurs en excès,
    Mais elle a bien peur de se tuer dans cet équilibre qu'elle recherche.

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  • Pourquoi cette haine de soi ? pourquoi se voir dans un miroir et ressentir l'envie de briser ce dernier ? Dans quel but ? briser son image ? Autrement dit, se briser soi même ? Se détester. Se regarder dans une glace, avoir envie de détruire cette glace en espérant que notre corps n'existe plus. Ce corps qui nous répugne, ce corps qui nous appartient mais qui nous déplait au plus au point. Ne pas vouloir avoir de corps.


    Je me souviens d'un jour en revenant de l'école : une amie me raconte qu'un garçon que j'appréciais beaucoup me trouvait très sympa mais que je n'étais pas assez bien physiquement. Sur le coup, je n'ai rien dit. D'ailleurs, cette amie ne savait pas que j'appréciais vraiment ce garçon. Je ne disais jamais rien sur mes sentiments.




    Ce jour là, je crois que j'ai reçu comme un coup de couteau en plein coeur. Je me sentais déjà très mal dans mon corps mais là je me suis mise à un degré encore + élevé à me détester, à avoir honte de mon corps, à avoir honte de devoir vivre avec cette image et cette impression que mon corps ne m'appartenait pas. Je ressentais le besoin de me faire du mal, de me frapper et de hurler que je détestais ce corps avec lequel je devais vivre tous les jours de mon existence.

    En fait, je m'entendais très bien avec les garçons, beaucoup mieux que la plupart des autres filles mais on me voyait juste comme la bonne copine et jamais rien d'autres. J'aimais cette complicité que je pouvais avoir avec eux mais d'un autre côté j'enviais les autres filles. J'aimais vraiment ma différence mais en même temps je la détestais. Il m'arrivait de me demander pourquoi je n'étais pas comme elle et à m'en vouloir profondément de ne pas leur ressembler car tout aurait été plus simple pour moi.

    Quand je réfléchis, j'en viens a penser que peut-être finalement que cette relation d'amitié avec les garçons me convenait parfaitement mais que je me sentais mal dans ma peau car je ressentais déjà à cette époque une différence entre moi et les autres filles du collège et que je détestais mon image.

    D'ailleurs, je me sentais toujours très mal quand elle commençait à parler des garçons. Je n'arrivais pas à faire comme elle. Leur dire qu'un tel ou un tel me plaisait. Je me détestais tellement que j'aurais trouver honteux de leur faire part ce que je pouvais ressentir pour quelqu'un. J'étais également très pudique à propos de mes sentiments. Oui, souvent quand elle commençait à parler de garçons, j'esquivais la conversation ou je partais dans mon coin. D'ailleurs, souvent elle me demandait des informations sur eux mais je ne savais pas quoi leur répondre. Je pense qu'elle me trouvait étrange. Elle devait se demander si j'appréciais vraiment les garçons ou pas.
    D'ailleurs, certaines me faisaient des blagues pour savoir si j'étais homo. Peut-être car j'étais souvent habillé comme un garçon, que j'étais toujours entouré de gars et que je ne parlais jamais de ce que je pouvais ressentir envers eux. Je leur répondais « hé oui qui sait peut-être bien que je suis homo » en souriant et je laissais planer le mystère sur moi. Peut-être justement car je ne le savais pas moi même.

    Je crois que certaines filles enviaient le fait que les garçons les plus populaires m'appréciaient. Tous les jours, j'allais à l'école en leur compagnie et je rentrais également avec eux. On avait de vrai conversation ensemble, on s'amusait aussi beaucoup et pourtant une autre partie de moi n'arrivait pas à être totalement satisfaite de cette relation. Peut-être tout simplement car je n'arrivais pas à savoir ce que je voulais vraiment.

    Comment comprendre qu'une petite fille de 10 ans déteste son visage et détourne son visage dès qu'on essaie de la prendre en photo ? comment comprendre qu'une fille s'habille avec des vêtements trop grand /et/ comme un garçon juste pour cacher son propre corps ? (jusqu'à cacher ses mains ?). Mais, il reste toujours son visage qui reste vu et détester jusqu'à souhaiter le détruire pour qu'il ne soit plus un obstacle pour vivre avec les autres.
    Comment réussir a comprendre le pourquoi du comment ?

    A présent, j'aime ma manière de pensée. Mais, pourquoi je n'arrive toujours pas a accepter mon corps ? Pourquoi ? Pouvez vous comprendre qu'une personne se déteste tellement qu'elle refuse de sortir de chez elle ? Moi, oui pour la bonne raison que je l'ai vécue.
    D'ailleurs, suivant les périodes il m'arrive encore de ne pas réussir à sortir de chez moi car je me déteste, à ne pas réussir à voir les personnes que j'apprécie beaucoup car je n'arrive pas à montrer mon image. Je sais que je me déteste moins qu'avant mais je n'arrive pas a oublier. Des fois, j'en viens à nouveau à me détester profondément alors que d'autres fois j'arrive à vivre avec mon corps.

    J'aimerais que ce corps ne prenne pas autant de place dans mon existence et qu'il ne gâche pas ma vie. J'aimerais réussir à m'accepter.
    (J'essaie d'expliquer mais je sais qu'au fond c'est bien plus compliqué, sûrement que ça se remarquera au fur et à mesure de mes articles sur ce blog).

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  • Vous qui tirez sur les animaux
    Qui les torturez dans les labos
    Vous, tueurs professionnels d'abattoirs
    Sectes taurines ou autres attardés de l'histoire
    Et vous, poseurs de filets insensés
    Négationnistes pathétiques de la souffrance animale
    Vous êtes les ennemis de la Vie
    Les fossoyeurs de la Terre

    Quant à vous qui légalisez ces meurtres
    Les décretez indispensables à cette science
    Honte de nos consciences,
    Les décrétez nécessaires à la survie
    De l'homo auto-proclamé sapiens
    Qui possèderait néanmoins un incontrôlable instinct carnivore
    Vous, dont le cerveau craintif et formaté
    S'interdit lui-même de poursuivre les raisonnements
    Jusqu'à un point digne de ce nom
    C'est-à-dire au moins jusqu'à répondre aux questions des enfants

    Vous qui permettez par votre inculture, votre couardise
    Ou plus souvent par votre passivité
    D'offrir le champ libre de votre silence
    À ces anéantisseurs de vies
    Vous ne valez guère mieux
    Votre violence réside dans votre lâcheté
    Vous armez les ennemis de la Vie
    Les fossoyeurs de la Terre

    Ah voilà que vous ne supportez plus les mots non plus
    La sensibilité se nommera donc sensiblerie
    Et par un étrange mimétisme bancaire
    La protection des êtres, marchandises en souffrance, ne sera plus que gestion
    Le meurtre sera appelé prélèvement
    Et l'amour désintéressé
    Ce pléonasme inconnu de vous
    Se verra, à la lumière d'une soudaine et opportuniste aspiration philosophique
    Estampillé antropomorphisme

    Je me fiche pas mal de paraître prétentieux
    Si je peux sauver un chat, un lapin, une souris
    Ou même un escargot, ou même une crevette
    Ou même un petit homme
    Alors j'aurai servi à quelques chose

    Quant à ceux qui craignent les petits désagréments
    D'afficher ainsi un indéfectible respect pour la Vie
    Qu'ils se rassurent
    Il ne m'en coûte rien, bien au contraire
    C'est un indicible soulagement
    Que de quitter enfin les autoroutes balisées de la désinformation
    De la bonne conscience aux argumentaires prémâchés
    Des auto-justifications cousues de fil rouge
    Du rétrécissement du champ de la pensée
    Téléguidée en coulisses par ceux-là même qui recueillent les juteux dividendes
    D'une docilité désormais acquise

    Ce monde ne serait donc plus que l'environnement
    D'un centre qui ne serait autre que le bipède arrogant que nous sommes
    Conception infantile de l'homme, ce nouveau-né du monde
    Quotidiennement infirmée par les faits
    La force de supporter tout ça nous viendra d'elle-même
    Il y a en nous comme une force animale

    Tiens
    Prends un animal au hasard
    Et approche-toi de lui
    Regarde-le en face
    Regarde-le vivre, respirer
    Et courir lorsqu'on le lui permet
    Regarde-le te regarder
    Regarde bien, il te regarde
    Il saura même peut-être
    Suprême anathème
    T'apprendre
    L'Amour

    Voir le site : {
    window.open(this.href); return false;
    }" href="http://www.tribunal-animal.com/" rel="nofollow">http://www.tribunal-animal.com/

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  • Je ne sais pas par où commencer, je ne sais même pas si je dois vraiment commencer. D'ailleurs, ma première phrase résume très bien tout ce que je suis : mon insatisfaction, mon indécision face à la vie. De toute façon, ,j'ai oublié mon histoire. Il reste que des fragments de mon passé. Des fragments ? mais lesquels ? je ne sais pas, je ne sais plus. Je dois essayer de reconstituer une partie de mon passé. Je ne veux pas oublier qui je suis, je ne veux pas mais c'est en partie inévitable, je dois faire avec. J'ai oublié mon histoire mais je vais tenter d'en reconstituer ce qui me paraît important. Oui, j'ai oublié mon histoire. Oublier. Tout simplement oublier.

    Pourquoi ce besoin d'écrire ?

    Ecrire pour qu'il reste une trace de mon histoire. Ecrire pour se sentir exister. Je pense ressentir le besoin d'écrire car il y a une sorte de dénégation de la communication de mon être envers les autres personnes. En fait, je ne sais pas exprimer mes sentiments mais j'écris pour tenter d'y remédier, pour tenter d'expliquer qui je suis, pour tenter de me donner un sens. Me donner un sens. Donner un sens a mon existence. Donner un sens à la vie. Donner un sens au monde dans lequel je vis même si parfois j'ai le sentiment juste de survivre.
    Ecrire car c'est la dernière bonne solution trouvée, écrire par nécessité, écrire pour ne pas oublier, écrire pour ne pas m'oublier. Une envie de déballer tout ce qui reste au fond de moi pour que ça ne reste pas un non dit, souhaiter que certaines personnes lisent ces pages afin de mieux me comprendre. Ecrire - une façon pour de se sentir exister d'une façon ou d'une autre. Ecrire aussi par défi.
    Je ne me fais pas d'illusions. Je sais très bien que tout ce que je dis n'aura rien d'extraordinaire. D'autres personnes l'auront déjà dit avant moi et sûrement beaucoup mieux. Mais, je ressens le besoin de parler, le besoin de dire avec mes mots ce que je ressens. Oui, pour une fois je vais continuer d'écrire même si je ne suis pas satisfaite de ce qui en ressort. Je sais que je ne suis pas assez douée pour vous faire comprendre tout ce que j'ai traversée, tout ce que j'ai déjà vécue. Oui, il faut être conscient en lisant ces lignes qu'il y aura juste une infime partie de moi probablement dû à l'oubli de mon histoire et au manque de maîtrise de cet art : l'écriture.
    Angel Angst

    "Si je vous ennuie, c'est ainsi. Si je suis maladroit, c'est peut-être en partie lié à la difficulté de mon sujet et au sérieux avec lequel je m'efforce de le traiter. C'est plus vraisemblablement à cause de ma jeunesse, de mon manque de maîtrise de mon art ou instrument, de mon manque de talent peut-être. Un morceau de corps arraché par les racines sera peut-être plus éloquent."
    James Agee

    Et vous, pourquoi me lisez vous ? pour mieux me connaître ou pour tenter de trouver des réponses sur vous même ? les deux ? peut-être.

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